Installée à Rasteau depuis 2006, Elodie Balme cultive une quinzaine d’hectares, sans bruit mais avec une rigueur impressionnante. Ici, tout est fait maison, sans folklore, mais avec une éthique de fond : culture certifiée bio, vendanges manuelles, travail des sols soigné, des haies conservées, des parcelles qui respirent.
À la cave, le style reste dans la continuité : vinifications simples, propres, naturelles. Levures indigènes, macérations douces, peu d’extraction, aucun intrant sauf un peu de soufre à la mise, jamais avant. Pas de boisé caricatural ici : les vins sont élevés en cuve béton, parfois en vieux foudres, pour préserver le fruit et la fraîcheur, pas pour les habiller. Le résultat ? Des vins droits, nets, sans artifice — mais jamais austères.
Le grenache domine, mais avec finesse. Le mourvèdre et la syrah ajoutent structure et fraîcheur. Des rouges du Sud oui, mais qui gardent la tête froide, et une buvabilité qui fait lever le coude un peu plus vite que prévu.
Rasteau rouge
La cuvée de terroir, plus dense, mais toujours sur le fil.
Grenache (majoritaire), syrah et mourvèdre, issus des coteaux argilo-calcaires de Rasteau, avec de vieilles vignes qui plongent profond. Vendange manuelle, tri à la vigne, pas de concessions.Macérations longues mais douces, élevage en cuves béton et en vieux foudres, pendant environ 12 mois. Aucun intrant, juste un soupçon de soufre à la mise.
Un rouge sudiste au profil solaire, mais jamais saturé. Fruits noirs mûrs, réglisse, garrigue, et une texture suave, presque veloutée, tenue par une fine trame acide. Un équilibre impressionnant, pour un vin qui peut vieillir 5 à 7 ans sans forcer. À carafer sur un gigot ou un plat mijoté — ou à boire dès maintenant pour sa profondeur tranquille.