Mas Jullien
Impossible de parler du Mas Jullien sans évoquer l’idée de liberté : ici, tout est fait pour laisser parler les sols, le climat et les cépages sans compromis. Olivier Jullien est l’un de ces artisans qui ont redonné ses lettres de noblesse au Terrasses du Larzac, bien avant que l’appellation ne devienne à la mode. Les vignes sont cultivées en bio, sans désherbants ni produits de synthèse, avec un soin extrême porté aux sols : labour léger, travail manuel des rangs, vie du sol préservée pour laisser la vigne puiser en profondeur.
Les parcelles, éparpillées autour de Jonquières, respirent la diversité : vieilles vignes de Carignan, Syrah, Mourvèdre, Grenache, mais aussi quelques blancs sur des terroirs de galets roulés et de calcaires. À la cave, Olivier pratique une vinification sans recettes figées, mais toujours dans l’idée de préserver la franchise du raisin : levures indigènes, macérations longues mais sans brutalité, élevages patients en fûts (souvent plusieurs vins) et jarres pour certaines cuvées. Le soufre ? Juste ce qu’il faut pour stabiliser, jamais pour lisser. Chaque cuvée signe un paysage, une saison, un climat : du vrai vin de lieu, vivant et vibrant, qu’on aime pour sa profondeur et son énergie.
Carlan — Terrasses du Larzac
« Carlan » est l’une des signatures du domaine : Carignan majoritaire, complété de Mourvèdre et de Syrah. Les vignes, âgées, plongent dans des sols pauvres d’éboulis calcaires et d’argiles rouges, sur des hauteurs ventilées.
Les raisins sont vendangés à la main, en petites caissettes, puis triés avec minutie. Macération longue, extraction douce, puis élevage de 18 mois en fûts anciens, sans filtration serrée, pour garder le vin vivant.
Carlan, c’est un rouge charpenté mais jamais lourd : fruit noir, garrigue, une pointe fumée, tanins précis. On y trouve une énergie presque saline, une finale longue, profonde, comme un écho du Larzac. Un vin pour la table, l’agneau grillé, ou un gibier relevé. À carafer sans crainte.
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