Romain Le Bars
Après 7 ans chez L'Anglore, Romain Le Bars a pris racine à Tavel en 2018, sur quelques hectares à lui, et quelques autres en fermage. Mais ici, pas de posture ni d’ego : tout se joue à la vigne, et ça se sent dès qu’on approche ses bouteilles. Le travail est précis, exigeant, presque maniaque — agriculture certifiée bio, griffage régulier des sols, pas de désherbant, ni de raccourcis. Sur certaines parcelles, le cheval remplace le tracteur, pour ne pas tasser les terres.
En cave, le même respect. Les vinifications sont douces, lentes, souvent par gravité. Les levures indigènes font leur travail, sans soufre à l'encuvage, ni intrants d’aucune sorte. Les élevages ? Longs, parfois sur lies, parfois en barriques (228 L ou demi-muids selon les millésimes). Soufre minimal à la mise, juste pour stabiliser sans figer. Le résultat : des vins vibrants, vivants, plein d'éclat, avec un équilibre rare entre tension, pulpe et buvabilité. Des vins natures, mais toujours droits.
Tavel et Lirac sont ici repensés, loin des caricatures. On est dans l’expression la plus sincère du grenache et de ses copains, sur des terroirs sudistes dont Romain révèle la fraîcheur insoupçonnée. Deux cuvées à découvrir en urgence — avant qu’il n’y en ait plus.
Romain Le Bars, Homme de la Roche Rouge 2023 VDF
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